Publication sur le journal Dauphiné Libéré d’un article sur l’association COSOANJA, le 28 octobre 2020

Jacqueline Monteil, habitante du quartier des Fougères, est la présidente de CoSoAnja (Comité de Soutien à Anjanamasina), une association dont le but est de venir en aide à l’hôpital psychiatrique de cette ville de l’île de Madagascar.

Durant sa carrière, Jacqueline Monteil a fait le constat que "les maladies mentales sont méconnues"Durant sa carrière, Jacqueline Monteil a fait le constat que « les maladies mentales sont méconnues ».

De son expérience professionnelle d’infirmière en psychiatrie, Jacqueline Monteil a tiré le constat que par manque d’information, les maladies mentales sont méconnues, souvent on refuse la vérité, on la rejette. En fin de carrière, elle a donc décidé d’entreprendre une action, forte des compétences acquises, en faveur de l’aide aux malades et aux familles. Avec un petit groupe de professionnels en psychiatrie et sciences sociales, elle a fondé ce comité de soutien, CoSoAnja.

Pourquoi avoir choisi Madagascar ?
« Madagascar, pays réputé un des plus pauvres au monde, n’était pas forcément terre inconnue pour plusieurs d’entre nous qui avaient déjà des liens plus personnels avec la grande île, dont certains familiaux. À ces motivations individuelles, s’ajoutait un désir de partager nos différentes expériences professionnelles avec des acteurs de la santé mentale à Madagascar, là où les troubles mentaux sont encore l’affaire de pratiques traditionnelles ou communautaires. Nous avons décidé de venir en aide aux services de psychiatrie publique de ce pays. Nous avons créé notre comité de soutien à partir d’un objectif simple qui répondait aux besoins du terrain : apporter une aide à l’amélioration des conditions de vie et de soins des patients hospitalisés. »

Comment aidez-vous cet hôpital ?
« Nous nous sommes appuyés sur les attentes d’une équipe médicale dont le manque de moyens matériels entravait la capacité de soigner efficacement les malades. L’association CoSoAnja s’est attachée d’année en année à combler l’essentiel de ces manques, en agissant sur plusieurs fronts en même temps : la mise en place d’un approvisionnement régulier en neuroleptiques, médicaments courants et en matériel de soins et d’hygiène. L’acquisition de vêtements et produits d’hygiène pour les plus démunis. L’équipement en mobilier de l’établissement, grâce à une subvention obtenue d’un organisme d’appui au développement établi en France. Un des axes de nos interventions a été l’amélioration des équipements du local dédié aux activités thérapeutiques. La crise sanitaire actuelle nous a aussi mobilisés pour envoyer une aide financière spéciale en vue de confectionner dans ces ateliers thérapeutiques des équipements de protection pour les malades et soignants. »

Quels sont vos moyens financiers ?
« L’association fonctionne grâce aux cotisations des adhérents et aux dons ponctuels de ses soutiens. Elle bénéficie aussi de dons de médicaments et de matériel de soin fournis par des officines locales privées et hospitalières. L’envoi de colis est effectué annuellement et ils sont acheminés lors de nos visites sur place. »

source : Le Dauphiné Libéré

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